Une étude de phase III a évalué l’impact de l’alimentation protégée au cours des greffes de moelle osseuse. Une alimentation protégée a pour but de limiter l'apport de germes (bactéries, moisissures ou virus) par certains aliments.
Elle est utilisée par une majorité des centres de greffe de moelle (93%), et ce sans preuve du bénéfice !
Pour cette étude, 111 patients ont eu droit à alimentation non restrictive (tout autorisé sauf viandes et poissons crus) et 111 à une alimentation protégée (nourriture cuite à plus de 80°C ou fruit pelé avec interdiction d’aliment cru de tout type, des sauces, des yaourts et du miel). Dans chacun de ces groupes, seulement 20% de patients ont été allogreffés, le reste étant des patients ayant reçu des autogreffes pour myélome ou lymphome. Il s’avère qu’il n’y a pas eu de différence entre les 2 groupes concernant le critère principal basé sur le taux d’infection. En revanche, il y a eu plus d’infections d’origine digestive et de perte de poids en alimentation protégée qu’en alimentation restrictive. Une amélioration des scores de qualité de vie a été observée chez les patients avec une alimentation non restrictive… Ces données bousculent les habitudes dans la prise en charge diététique lors des procédures de greffe et seront à confirmer.
Rédaction : Dr Pierre-Edouard Debureaux, Hématologue St Louis, d’après le congrès de l’ ASH
Vous devez discuter de votre cas personnel avec votre médecin. Cet article ne peut consister un avis médical. Des recherches complémentaires doivent compléter cette étude.
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